• La bête du Gévaudan...

    Je vais vous raconter une histoire, mais accrochez-vous car ce n'est pas pour les enfants...Un mystère plus ou moins résolu qui s'est déroulé lors du XVIIIème siècle en Lozère.

    Entrez dans la légende de la bête du Gévaudan: animal réel ou imaginaire? Dressé ou simplement sanguinaire? Toutes ces questions sont à ce jour sans réponse officielle... Malgré des théories plus ou moins plausibles, il n'y a que très peu de preuves...

    Il était une fois...

    Nous sommes en 1764. A cette époque, les gens travaillaient dans les champs, tout comme la première victime. Une femme qui gardait ses boeufs dans le Gévaudan. En une belle journée de Juin, elle se fit attaquée par une bête féroce, si féroce que les chiens s'étaient cachés, abandonnant leur maîtresse à son triste sort. Heureusement que le troupeau qu'elle gardait s'était interposé, repoussant l'animal. Alors, la femme, effrayée, rentra au village et expliqua son agression, ses vêtements arrachés. Tout le monde pensa qu'il s'agissait d'un simple loup, peut être enrragé ou simplement affamé. Personne ne fut inquiêt.

    Le Gévaudan

    Sauf que, quelques semaines plus tard, la nouvelle se répandie que la bête fit une nouvelle apparition dans la Vallée de l'Allier supérieure. Nous sommes le 30 juin 1764 à Saint-Étienne-de-Lugdarès, en Vivarais. Aujourd'hui, nous avons retrouvé le cadavre d'une fillette de 14 ans, dévorée par une bête féroce. Une semaine s'écoule et nous sommes le 8 août à Puy-Laurent, en Gévaudan. Une fille se fait "déchirer" par une bête sanglante. Dans les champs, nous trouvons les cadavres atrocement mutilés de trois garçons de 15 ans (village de Chayla-l'Evêque), d'une femme d'Arzenc, d'une fillette du village de Thorts ainsi que celui d'un berger de Chaudeyra.
    Septembre, la même année (1764). Trois personnes disparaissent: une fille de Rocles, un homme de Choisinet et une femme d'Apcher. Ils ont bien sûr été retrouvés, mais bien trop tard. En réalité, ce ne sont pas des corps que nous retrouvâmes, mais des débris de leur corps, de leurs vêtements, tout au fond des bois... Loup y es-tu?

    Les premiers témoignages commencèrent à faire leur apparition en ce mois d'octobre 1764. En effet, le 8 octobre, un jeune garçon rentra dans son village (Pouget), complètement terrorisé. Il avait rencontré la bête qui lui a arraché une partie du crâne et lacéré la poitrine. Deux jours plus tard vint le tour d'un jeune garçon de 13 ans qui rentra dans un état semblable au premier. Le 19 octobre, une jeune femme de 20 ans fut retouvée morte dans une prairie de Saint-Alban. Elle était déchiquetée. Les différents témoignages affirmèrent que la bête s'était acharnée sur elle en lui dévorant les entrailles et avait bu tout son sang.
    Les différents témoignages recueillis correspondent à une description unique de l'animal qui désormais n'est plus du tout confondu avec un loup: "une bête de la taille d'un veau ou d'un âne, avec une très grosse tête, des flancs rougeâtres, avec une bande noire tout au long du dos, une queue très touffue, des pattes larges munies de grandes griffes."

    Les témoignages annoncent que chaque fois, la tête était tranchée nette!

    Représentation

    Tous les habitants des contrées sont maintenant terrifiés. Rappelons qu'à cette époque, le loup est très bien connu des paysans. Nous pouvons constater qu'ici ils ne parlent pas d'un loup. Les journaux locaux s'emparent de cette affaire, si bien que l'histoire remonte aux oreilles du Roi (Louis XV). C'est alors que le Roi prit la décision d'envoyer tout un régiment dans le Gévaudan. C'est alors que le Capitaine Duhamel, aide-major des dragons de Langogne, se mit volontairement à la tête d'une troupe de paysans afin de chasser l'animal. Les recherches ne donnaient rien. Les gens continuaient d'avoir peur. Au bout de quelque temps, le Capitaine Duhamel se vit offrir une prime de dix-huit mille écus pour la chasse d'un énorme loup. Mais voilà, les paysans n'étaient pas duppes!
    La bête soi-disant morte continuait de frapper!

    Un soir, l'un des paysans du village de Julianges (Jean-Pierre Pourcher) aperçut une ombre au coeur du village. Alors, tremblant de peur, il attrapa son fusil et tira sur une bête. Il cria "C'est la bête! C'est la bête!" Celle-ci se releva. Pourcher tira une seconde fois sur la bête qui s'écroula. Mais elle se releva de nouveau et s'enfuit.

    Les gens avaient tellement peur qu'ils ne sortaient plus de chez eux, abandonnant les travaux des champs et laissant les routes complètement désertes...Les recherches continuaient et malgré de nombreuses tentatives, rien n'y faisait. Chaque fois que la bête était touchée, elle trouvait le moyen de se relever et de s'enfuir, faisant toujours de nouvelles victimes... Durant tout le mois d'octobre, dix mille chasseurs pourchassèrent la bête. Si bien qu'à la fin du mois, plus aucun n'avait d'espoir. Le Gévaudan devait désormais se résigner à subir des attaques fréquemment...

    La bête semblait avoir une agilité surprenante. Dans le même jour, on l'avait vu sur des zones distantes de 7 à 8 lieues (= 23 à 26 km). On remarqua aussi que la bête dévorrait très rarement ses victimes, se contentant de sucer le sang et de s'emparer du coeur, du foie et des intestins.

    L'on commençait à penser que le Roi était incompétant, c'est pourquoi il prit les choses en mains et envoya des toupes. Il promit jusqu'à 6000 livres à celui qui rapportera le corps de la bête. A partir du mois de novembre, les troupes cernaient toute la contrée. Pourtant, la bête ne se priva pas de festoyer!

    D'ailleurs, le 6 janvier 1765, la bête enleva en plein jour une mère de famille. C'était, assurait-on, sa soixantième victime (ceci sans compter les personnes blessées et estropiées!). C'est ainsi que mourut Delphine Coutier. Ce mois de janvier fut animé d'un évènement très important. En effet, le 12 janvier 1765, Jacques Portefaix, un très jeune berger, accompagné de quatre camarades et deux fillettes gardaient des animaux dans la montagne. Par crainte de la bête, ces enfants s'étaient armés de bâtons avec des lames de couteaux. Ils eurent bien fait car la bête vint les attaquer. Le petit berger groupa tout le monde. La bête tounait autour d'eux et se jeta sur le groupe attrapant le petit Pannafieux, huit ans. Elle l'entraîna et Portefaix se jeta sur la bête l'attaquant à coups de couteaux! La bête arracha une joue de Pannafieux qu'elle dévora sur le coup puis se rua de nouveau sur le groupe, attrapant Jean Veyrier par le bras et l'entraînant au fin fond de la forêt... Heureusement pour Veyrier, Portefaix était très courageux! Il entraîna tous ses camarades à la poursuite de la bête. La bête se retrouvant coincée, elle lacha Veyrier et finit par s'enfuir.

    Après cet exploit, la France entière connue le nom de Portefaix. Chacun rêvait d'attraper la bête. La prime était montée à 9400 livres.

    En Février, voilà qu'un homme nommé Denneval entra en scène. Après s'être présenté au Roi, il fait le voyage depuis Versailles jusqu'au Gévaudan pour tuer cette bête. C'était un chasseur de loup qui se ventait d'en avoir tuer 12000. Il étudia longuement la bête, qui continuait de tuer. Il affirma que la bête pouvait faire des bonds de 28 pieds de long sur terrain plat (soit 8.4 mètres).

    Au mois de Mars, la bête dévora le 4 à Ally, une femme de 40 ans; le 8 (village de Fayet), une fille de 20 ans; le 11 à Mallevieillette, elle déchira en lambeau une enfant de 5 ans; de même les 12, 13 et 14... Les distances de chaque crime restaient inexplicables. On apprit d'ailleurs que certains accidents semblables faisaient leur apparition vers Soisson, en Picardie!

    Denneval, au bout de trois mois de chasse, comprit que cet animal était impossible à attraper. Denneval essaya des poisons visiblement inneficaces sur la bête, tout comme les balles qu'elle recevaient fréquemment.

    Cette bête ridiculisa la France jusque chez les anglais.C'en était trop pour Louis XV qui envoya Antoine de Bauterne dans le Gévaudan avec l'ordre de ramener la sépulture de la bête. Au bout de trois longs mois qui, bien évidemment n'avaient rien donné, Antoine parti dans une région Auvergnate où la bête n'avait encore jamais été signalé. Cette région grouillait de loup. Antoine tua alors une énorme bête qui paraissait féroce et la fit identifier par des victimes. Le Roi fut très satisfait. On sait aujourd’hui, que F.Antoine a orchestré de toutes pièces cette soi-disant battue. Ayant peur de tomber en disgrâce, il lui fallait absolument une bête à exposer.
    De plus, l’exhibition de cette bête empaillée a pour objectif de restaurer l’image du roi qui est devenu la risée de toute l’Europe. 

    La bête ne réapparut pas immédiatement. Quand arrivèrent les premières neiges, les attaques reprirent. A compté du 17 janvier 1766, la bête se montra tous les jours. C’était bien elle ! On ne pouvait s’y tromper : comme jadis, elle enlevait quotidiennement un enfant ou une femme ; comme jadis, elle venait, le soir, dans les villages, poser ses pattes sur l’appui des fenêtres et regarder dans les cuisines. Et ce n’était pas un loup ; tout le Gévaudan l’aurait attesté sous serment : depuis deux ans, on avait tué dans la région cent cinquante-deux loups, et les paysans ne s’y trompaient pas.

    Et toujours, toujours, la Bête mangeait le monde. Le 19 juin 1767, après un grand pèlerinage à Notre-Dame-des-Tours, où toutes les paroisses du pays se rendirent, le marquis d’Apcher, l’un des seigneurs du Gévaudan, organisa une battue ; au nombre des chasseurs se trouvait un rude homme, du nom de Jean Chastel. Il avait soixante ans, étant né vers le commencement du siècle, à Darmes, près de la Besseyres-Sainte-Mary. C’était un gars robuste et pieux, que toute la région estimait pour son honnêteté scrupuleuse et sa bonne conduite.

    Jean Chastel se trouvait donc ce jour-là posté sur la Sogne-d’Auvert, près de Saugues. Il avait à la main son fusil, chargé de deux balles bénites ; il récitait ses litanies quand il vit venir à lui la Bête, "la vraie". Tranquillement il ferme son livre de prières, le met dans sa poche, retire ses lunettes, les plie dans l’étui... La Bête ne bouge pas ; elle attend. Chastel épaule, vise, tire, la Bête reste immobile : les chiens accourent au bruit du coup de feu, la renversent, la déchirent... Elle est morte. Son corps, chargé sur un cheval, est aussitôt porté au château de Besques; là, on l’examine et c’est bien la bête, ce n’est pas un loup. Ses pattes, ses oreilles, l’énormité de sa gueule indiquent un monstre d’espèce inconnue; en l’ouvrant, on trouve dans ses entrailles l’os de l’épaule d’une jeune fille, sans doute celle qui, l’avant-veille, a été dévorée à Pébrac.

    À la Sogne-d’Auvert, certains assurent qu’au lieu même où a été tuée la Bête, "l’herbe ne vient pas plus haute une saison que l’autre" : elle y est, d’ailleurs, toujours rougeâtre, et aucun animal ne consent à brouter ce gazon maudit.

    Peut être que cet animal a eu une longue descendance prête à vous rendre visite lorsque vous dormez.. MOUHAHA!!!!

    Bete du Gevaudan

    En 2013, il nous est possible de trouver tout un tas de théorie. J'en ai choisi une pour vous, qui me paraît plutôt censée mais pour ma part, certaines choses restent inexplicables. Faites-vous votre propre opinion  et n'hésitez pas à donner votre avis!

    Aujourd'hui, nous savons qu'il est impossible qu'un quelconque animal décapite qui que ce soit. C'est donc la preuve d'une intervention humaine. Mais à cette époque, il n'était pas irrationnel de penser que cet animal était coupable. La seule personne a avoir eu peut être un doute était Antoine. En effet, il a fait arrêter les Chastel durant son séjour au Gévaudan.

    Sur les différentes gravures, nous pouvons voir des représentations de la bête sous forme de hyène, de loup ou même d'ours. Il est incohérant aujourd'hui de penser qu'un animal tel qu'un loup choisira d'attaquer un Homme plutôt qu'une brebis.

    Chaque fois que la bête s'est faite tirée dessus, elle s'est relevée et a disparu. Et chaque fois, à ces moments, les attques ont repris de plus belle. On pourrait penser qu'un homme se soit servit de la psychose générale pour commettre ces crimes en toute impunité, pourquoi pas un pervers sexuel? Puisque la majorité des victimes étaient des femmes ou des jeunes.

    On peut aussi remarqué qu'il y a eu deux types de meurtres. Ceux commis par un ou des animaux, et ceux pepétués par un serial killer.
    Le principal suspect est Jean Chastel qui occupait l’équivalent aujourd’hui du poste de garde forestier.
    Il est assez troublant, vous en conviendrez, qu’aucun meurtre n’ait été commis pendant son incarcération en 1765. Par contre, dès qu’il a été relâché, les crimes ont repris. Vous me direz : « oui, mais c’est lui qui a finalement tué la bête ». C’est vrai mais dans des conditions plutôt étranges.
    Quand il a visé l’animal, celui-ci ne s’est pas enfui, bien au contraire, il s’est arrêté et est venu tranquillement s’asseoir devant Chastel.
    Pour un monstre sanguinaire, il a fait preuve d’une bien grande docilité.

    L’étude des serials killer démontre qu’avant de passer à l’acte, ils tuent en rêve des milliers de personnes. Mais, leurs crimes ne sont jamais à la hauteur de leurs fantasmes. Ils ont donc l’obligation de répéter inlassablement ses meurtres.
    Un serial killer ne s’arrête jamais pour cette raison. Quand les meurtres s’interrompent, c’est que le serial killer est en prison ou qu’il est mort.
    Pourquoi Chastel s’est-il alors arrêté ?

    D'après les conclusions du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, la bête serait en fait un hybride entre un loup et un gros chien mâtin.

    NE PAS PUBLIER AVANT HALLOWEEN!!! La bête du Gévaudan...  NE PAS PUBLIER AVANT HALLOWEEN!!! La bête du Gévaudan...

    Des conclusions peuvent se faire naturellement: J.Chastel aurait domestiqué un animal issu d’un accouplement entre un loup et un chien. Il l'aurait dressé à attaquer l’Homme.
    Il est d’ailleurs fort probable que ses crimes aient commencé bien avant le début de cette histoire.

    Ce dernier meurtre, non souhaité, a certainement été un véritable électrochoc. Cette dernière atrocité a révélé à cet homme déséquilibré toute l’horreur de ses exactions.
    En tuant lui-même l’animal qu’il avait dressé afin de concrétiser ses fantasmes pervers, il a lavé son âme de tous Ses pêchers.

    Jusqu’à la fin de sa vie, il se consacrera à sa paroisse et montrera beaucoup de ferveur religieuse, lui qui n'était pas très croyant à l'origine.

     

    ANNEXES:

    Si ce type d'histoires assez mystérieuses vous intéresse, rassurez-vous, il en existe d'autres! Car la bête du gévaudan n'est pas la seule a commettre de telles atrocités!

    - la bête d’Evreux (1633-1634)
    - la bête de Brive (1783)
    - la bête du Cézailler (1946-1951)
    - la bête de l'Auxerrois
    - la bête du Vivarais

    Et il y a bien sûr, actuellement encore, toutes les mystérieuses bêtes sur le continent Océanien.

     

    Chlo =P

     

     

     

     

     

     

    Sources:

    http://www.betedugevaudan.com/fr/

    http://www.dinosoria.com/bete_gevaudan.htm


  • Commentaires

    4
    Nelly 77
    Mardi 5 Novembre 2013 à 19:20

    Ca te réussit la fac !!!  BEAU TRAVAIL DE RECHERCHES  :)

    Moi je suis d'accord avec toi, c'est Chastel le coupable avec une bête qui devait lui obéir. 

    3
    Lundi 4 Novembre 2013 à 11:18

    En tout cas, à cette époque, les gens ont vraiment dû avoir peur =P

    Et évidemment qu'il y a plein de détails! Tu crois quoi? Je fais pas mon boulot à moitié! Il y a des heures de recherches derrières cet article ;)

    Je ne connais pas "Le pacte des loups"... :(

    2
    Pingouin Grugru
    Dimanche 3 Novembre 2013 à 17:11

    Woa !! Chlo, j'adore ton article ! 
    C'est trop fou les histoires comme ça, et là t'as mis plein de details, ça fait presque peur !

    1
    la papatissière
    Vendredi 1er Novembre 2013 à 13:56

    "Le pacte des loups" serait'il inspiré de cette histoire ... ;)

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